Voici les archives d'un blog que j'ai tenu sur blogspot il y a fort longtemps (2007-2009?). L'intérêt du format blog était de pouvoir diffuser régulièrement et facilement un contenu accessible à toustes, ce qui veut (voulait?) dire (attention accrochez vous) qu'il n'y a pas besoin de s'inscrire pour y accéder, contrairement à euh je sais pas Instagram par exemple. On pouvait même ajouter des commentaires, toujours sans créer de compte, ce qui était vachement bien, surtout si on voulait vendre du viagra #mieuxavant.

Plus sérieusement, j'en profite pour remercier les quelques personnes qui avaient commenté !

J'avoue ne plus me souvenir de la raison qui m'avait poussé à fermer ce blog, je semble avoir voulu le transférer vers un site perso hébergé par SFR, quelle drôle d'idée... Enfin, il s'agit de choses écrites il y a une bonne quinzaine d'années, je suis pas sûr d'être aujourd'hui d'accord avec tout ce que je racontais, notamment sur wikipedia où j'y vais un peu fort de café, la main morte sur le dos de la cuillère !


In your facebook...

Dernier en lice dans la bataille du Web 2.0: facebook, "a social utility that connects you to the people around you". Concrètement, chaque utilisateur dispose d'un espace personnel qu'il peut agrémenter de photos, de critiques de films ou de bouquins, de musique qu'il écoute ou encore de jeux débiles grâce à des "webapps", autrement dit de véritables applications conçues pour facebook. L'idée géniale des créateurs de facebook est de réserver l'accès à cet espace personnel à nos seuls "amis". Les guillemets sont de mise car un "ami" sur facebook est juste quelqu'un dont vous avez accès à la page personnelle et réciproquement.

pas de commentaires

Manga: Manhole

Niveau manga, je suis une buse. Genre incapable de voir la différence entre Naruto et Dragon Ball Z. Bref pas un enfant de la télé. Plutôt un enfant de la BD en fait, du coup quand j'ai découvert que les mangas étaient aussi des bandes dessinées, l'idée supralumineuse m'est venue d'investir là dedans. Donc direction la FNAC, mais là mon sang d'auvergnat ne fait qu'un tour : la plupart des mangas proposés sont des séries, autrement dit des gouffres financiers sans fond. Insupportable! Heureusement, un vendeur vole à mon secours: si, les mangas munis d'un vrai point final existent... Et peuvent s'intituler Manhole de Tetsuya Tsutsui, en trois tomes, que je recommande aux ENSiens because:

  1. Si t'es biologiste, c'est l'histoire d'une épidémie
  2. Si t'es en info, un des protagonistes est un hacker
  3. Les géologistes seront heureux de voir qu'une partie de l'intrigue se séroule sous terre
  4. Les matheux apprécieront l'esprit de déduction des deux détectives chargés de l'affaire
  5. Les physiciens et les chimistes pourront tatilloner genre "Ouais à la fin le truc avec l'IRM c'est paaas possible"
Plus sérieusement, j'ai adoré l'ambiance (presque plus sombre que du Bilal!), la profondeur du scénario ainsi que la beauté des dessins. Donc foncez l'acheter et bonne lecture!

1 commentaire

Vynz100, le 31/12/2007 : Tiens je ne connaissais pas, je suis comme toi une buse en manga, cher cousin... Faudra que j'essaie! ;) Au fait, très bon groupe Junkie XL (je n'ai que Big Sound of the Drag)!




Petite précision

Bienvenue sur mon blog, il contient pour l'instant mes publications dans la Tartine (journal des élèves de l'ENS Lyon) et j'essaierai d'y ajouter de temps à autre des articles originaux. Bonne lecture!

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Facebook toujours

J'ai organisé récemment une fête via facebook. C'était bien de savoir exactement qui venait, comme ça j'ai acheté pile assez à manger. Evidemment, il y avait quelques gens pas fichus de répondre oui ou non et concluant par un "peut être". J'ai appelé Christophe, il avait dit qu'il viendrait. Enfin "dit" j'exagère, il avait cliqué sur "will be attending". Il ne répond même pas, je tombe direct sur son répondeur: "salut Christophe, c'est François, dommage que tu viennes pas, à plus". La fête se passe bien, ça discute bien: "non mais là tu généralises t'abuses ah excuse moi j'ai un appel allo oui ça va et toi ben là je suis à ma fête oui ça se passe bien beaucoup de gens sont venus ça fait plaisir on se rappelle bye euh vous parlez de quoi là?". Les gens commencent à danser, je suis assez fier de ma playlist avec le dernier guetta (d'ailleurs c'est marrant je l'ai téléchargé à partir d'une pub facebook proposant "le disque idéal pour animer votre soirée". bon je suis pas un acheteur impulsif hein mais ça faisait pas mal de temps que je pensais l'acheter alors j'ai sauté sur l'occasion). C'est pas mal quand même leur système de publicité ciblée, ça me fait penser à un bouquin où les gens sont supers heureux parce qu'on prévoit toujours ce dont ils ont envie... Je me souviens plus très bien du titre j'avais lu que le début. Tiens je viens de penser à un truc. Christophe a un téléphone GPS avec l'application Facebook LocateMe! Voyons voir où il est... C'est quand même vachement pratique toute cette technologie. Il est au ciné! Ah oui je me souviens il me l'a dit hier il sort avec Alice. J'espère que ça va bien se passer, de toute façon y a qu'à regarder son relationship status pour savoir. Pratique, même pas besoin de lui demander. Faudra que je pense à lui mettre un message sur son wall si ça marche. Christine prend des tonnes de photos, c'est cool elle va les mettre sur son profil comme ça tout le monde pourra les voir. Les gens qui étaient pas là aussi, mais bon mieux vaut trop d'information que pas assez. Et puis avec les tags c'est super on sait exactement sur quelles photos on est, et puis nos amis voient facilement toutes les photos sur lesquelles on est. Bon des fois il y a des photos compromettantes mais bon c'est pas grave c'est des gens de confiance. Enfin quoique, il paraît que maintenant les entreprises paient vos "amis" pour voir votre profil. Mais pas de ça avec moi, je choisis mes amis (84 au dernier décompte). Et puis de toute façon impossible pour moi de quitter facebook, ça me ferait rater trop d'"évènements" alors je reste et deviens une raison de plus pour les autres de rester...

2 commentaires

Pierre, le 24/06/2008 : Hahaha énorme!
Bon, en même temps, euh, hein, l'acheteur compulsif utilise aussi itunes... hein ^^
et puis le françois il avait pas mis son facebook en français? :-p
Pour le Facebook LocateMe, ben heu, comment dire ça paraissait bien énorme comme truc alors j'ai googlé locateme... et tu sais qui c'est qui le propose? L'iPhone :-P
Et puis, des photos compromettantes, j'en ai pas tant que ça! ;-P

FLM, le 24/06/2008 : En fait je me souvenais plus des trucs pour les évènements en français (will be attending tout ça) et puis comme ça ça fait encore plus mec intoxiqué. Pour locateme j'avais vu que ça faisait parti des "applications innovantes" de l'iphone 3G et je parie qu'il faudra pas longtemps avant qu'une appli facebook intègre tout ça...

Louis, le 05/07/2009 : Visionnaire sur le Find my iPhone!




Notes sur le billet précédent

Précisons tout d'abord que mon dernier article est bien entendu une fiction, n otamment pour ce qui est de l'application facebook locateme, pas encore sortie mais que je vois bien sur l'iphone un jour où l'autre. En attendant, certains réseaux sociaux comme ipoki le proposent déjà.
Ensuite, à propos des entreprises qui paieraient des proches pour avoir accès à votre profil, ça n'a rien d'une invention puisqu'un article de 2006 en parlait déjà.
Enfin, sur la publicité ciblée, on est encore bien loin d'une capacité à deviner ce que l'utilisateur veut (quelqu'un de marqué célibataire n'a pas forcément envie de faire des rencontres par internet, tout comme un étudiant n'a pas forcément l'intention de vendre ses copies...). Cependant, c'est quand même ce vers quoi on s'achemine (les utilisateurs de gmail auront déjà pu constater l'intelligence d'un simple programme informatique en matière de ciblage publicitaire), l'excuse "mais c'est un ordinateur qui lit vos données, pas un être humain" étant devenue en quelque temps très banale.

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De l'utilité des mathématiques

"I have never done anything 'useful'. No discovery of mine has made, or is likely to make, directly or indirectly, for good or ill, the least difference to the amenity of the world."
Ainsi parlait Hardy de ses travaux mathématiques. Et il est vrai que, de par l'abstraction qu'elles requièrent, les mathématiques "pures" n'ont a priori "aucun intérêt". Il est donc justifié de les considérer comme une science à part. Contrairement aux sciences dites expérimentales dont les théories peuvent être balayées par une expérience, en mathématiques l'axiomatique de base est maintenant plus ou moins universelle (théorie des ensembles), et fournit un cadre purement abstrait dans lequel chacun creusera tel ou tel aspect.
Historiquement, les mathématiques on cependant un ancrage dans la réalité indéniable. On se souviendra que pour les Grecs la géométrie était avant tout la science de la mesure, terme que la physique s'est désormais appropriée. De même, si le zéro a fini par s'imposer dans le monde médiéval, ce n'est pas tant parce que "l'addition avait besoin d'un élément neutre" mais plutôt parce que des commerçants l'utilisaient couramment. Mieux, la géométrie différentielle est née du simple besoin des navigateurs de projeter sur un plan (la carte) une sphère (la Terre). On pourrait multiplier de tels exemples, à un tel point qu'à la fin du XIXè siècle eut lieu la crise fondamentale des mathématiques: à force de partir dans différentes directions, elles avaient perdu leur unité (et méritaient ainsi amplement leur pluriel!). On pouvait même se demander si la recherche d'un cadre commun n'était pas une chimère, à la manière de la "théorie du tout" physique.
Or miracle: non seulement une telle théorie existe, mais elle n'a de plus rien de compliqué et permet effectivement de retrouver tous les concepts "utiles" que sont les entiers naturels, les équations différentielles ou encore les probabilités, mais aussi des domaines plus "tordus" comme la théorie de l'homologie ou la géométrie non commutative. Les mathématiques que l'on considère aujourd'hui comme "pures" ne sont donc qu'une facette du monde d'une richesse incroyable, au même titre que les mathématiques appliquées, et si leur utilité est encore à démontrer, on peut cependant espérer qu'elles soient le reflet de phénomènes que les sciences expérimentales n'ont pas encore abordés. Il est par ailleurs amusant de constater que les mathématiques développées par Hardy ont eu de nombreuses conséquences, principalement en génétique des populations et en physique quantique!

[MAJ] Petite précision, lorsque j'écris que l'utilité des maths pures est encore à démontrer, ce n'est pas du tout une critique (ce sont les mathématiques qui m'intéressent le plus!) et je parle d'utilité "pratique", au sens où elle est définie par Hardy plus haut.

4 commentaires

Pierre, le 25/06/2008 : Oui oui bien sûr les maths ça sert... mais ce n'est pas leur but premier et je pense que c'était ça que Hardy voulait dire. Quand on fait des maths, on ne pense pas forcément aux applis pratiques. Déjà si on pense aux applis mathématiques c'est quelque chose! ;-)
Bon ya une exception à ça, les branches informatiques des maths, du genre la cryptographie, qui sont conçues directement pour avoir des applis pratiques.
Le zéro s'est imposé parce qu'il était pratique, de même que l'écriture matricielle. Par contre, la même chose n'est pas vraie des nombres réels... et encore moins des nombres complexes, qui ont été, eux, créés pour combler un manque similaire à celui de l'élément neutre pour l'addition - par exemple l'existence d'une racine à X²-2 (alors que c'était une fonction clairement continue...)

Quant aux sous-variétés sphériques... je ne dirai qu'une chose... grrrr c'est moche :-P

Bon après, c'est net que la recherche fondamentale a, ultimement, des applis pratiques, même si on les voit pas directement. Je me demande ce que sera l'appli du théorème de Fermat-Wiles...

FLM, le 25/06/2008 : Je pense qu'Hardy voulait effectivement parler des maths pures en général, cependant je crois qu'il tenait vraiment à l'idée selon laquelle son travail est inutile, étant un grand pacifiste et faisant partie de la première génération à remettre en cause la notion de progrès à la vue de deux guerres mondiales.
Et je ne nie pas le fait que les mathématiques ne se basent pas sur la seule réalité et font appel à des constructions abstraites, tout en n'ayant pas forcément une finalité "pratique", puisque c'est justement le domaine réservé des maths pures.
Après pour les applications de Fermat-Wiles, je pense qu'elles résident plus dans la démonstration que dans le théorème mais bon...

Anonyme, le 04/09/2008 : "Et il est vrai que, de par l'abstraction qu'elles requièrent, les mathématiques "pures" n'ont a priori "aucun intérêt"" L'abstraction est au contraire me semble t-il d'un intérêt pratique considérable. C'est dans l'abstraction qu'on peut penser les objets dans leur essence ( voir Méditations métaphysiques de Descartes) ou dit autrement qu'on peut les penser dans leur plus grande généralité. Ainsi je rejoins plutot l'idée que les mathématiques sont utiles sans vouloir l'être et capables de bouleversements beaucoup plus importants que les autres sciences qui ne sont pas capables d'un tel recul.
Néanmoins il y a un problème qui se pose en amont de cette discussion : qu'est ce que veut dire "utile" ? On peut concevoir que la physique est utile en tant qu'elle permet de prévoir des phénomènes qu'elle sait décrire mais on peut douter de l'utilité des nanotechnologies qui n'étaient pas un besoin avant leur création...
Bien cool ce blog en tout cas

Un ex-lyonnais

Maths in the pink sky, le 27/09/2008 : Je suis assez d'accord avec l'Anonyme ex-lyonnais : ce serait chouette de définir l'uilité d'une science. Aristote, dans Métaphysique, définit l'inutilité comme le fait d'être soi-même son unique fin (c'est comme ça qu'il qualifie la philosophie, qui n'a pour seul but que de savoir).
Je pense que ce qui est magnifique dans les mathématiques, c'est justement leur brillante inutilité! C'est ce qui permet de dire qu'elles sont un art et non une technique.
Je sais, François, que ce n'est pas ton but conscient en écrivant cet article, mais je me demande toujours pourquoi on (les gens en général) cherche à légitimer une activité, typiquement, les mathématiques, en montrant qu'elle est utile... Quand bien même elles n'auraient pas d'applications en physique, en biologie et en informatique, on ne ferait pas des maths pour rien, mais parce qu'il n'y a rien de plus beau que le Troisième Monde (le monde des maths,troisième après le monde réel et le monde platonicien des idées), et puis, poussés par notre soif de savoir, pour enrichir notre culture générale!!!
Les mathématiques, moins elles ont d'applications concrètes, plus elles sont belles, n'est-ce pas? La beauté intellectuelle ne suffit-elle pas?
En tout cas, je tiens à te féliciter pour tes talents d'écrivain!!!!!
Ton amie matheuse




L'axiome du choix pour les nuls

NB: cet article est un "work in progress" et sera affiné au fur et à mesure de vos remarques.

Dans le dernier billet, j'ai affirmé qu'en mathématiques il existait des axiomes de base sur lesquels tout le monde s'était accordé et... j'ai honteusement menti! En effet, il existe un axiome "trouble-fête" dont l'utilisation est aujourd'hui encore contestée: l'axiome du choix. Je vais ici essayer de l'expliquer de manière concrète et espère ainsi mettre à la portée de tout le monde une question qui est rarement abordée avant la fin de la licence de mathématiques.

Imaginez donc que vous alliez faire les courses. Vous allez donc dans votre magasin préféré muni d'une liste, et le problème est simple: pour un produit sur votre liste, vous allez avoir différentes marques pour des qualités et des prix qui eux aussi diffèrent. Vous êtes donc, pour chaque produit, face à un choix que vous effectuez et à la fin votre caddie est rempli. Ainsi, vous pourriez parfaitement me décrire un caddie respectant la liste de course: "pour les cigarettes, un paquet de big apple, ... , et pour les bières, des Duff". celà correspond en mathématiques à faire un choix fini, et c'est tout à fait possible car ça s'écrit simplement: "soit x1 élément de A1, ... xn élément de An" (ici A1 est l'ensemble des cigarettes et x1 est un paquet de big apple...). Autrement dit, on est capable d'avoir une fonction de choix sur un nombre fini d'ensembles: à chaque ensemble on peut associer un élément lui appartenant. Ici, cette fonction associerait à l'ensemble A1 l'élément x1, à A2 l'élément x2.... à An l'élément xn. En français dans le texte, à l'ensemble des cigarettes on associe l'élément big apple, ..., à l'ensemble des bières on associe l'élément duff.
(les puristes auront remarqué que je triche un peu, en fait la possibilité du choix fini se montre par récurrence car je n'ai même pas le droit d'utiliser des pointillés...)

Maintenant, compliquons un peu les choses. Imaginons donc que notre magasin contienne une infinité de produits étiquetés par un numéro permettant de les distinguer. Notre liste consiste cette fois ci non plus en un nombre fini de produits, mais à une infinité de produits dont on a noté le numéro. Serez vous toujours capable de me décrire un caddie qui contienne toutes les courses? Vous allez me répondre oui: il suffit de prendre pour chaque produit n un article xn correspondant. Sauf qu'en mathématiques on ne peut pas, dans une formule, choisir une infinité de constantes. Ici, contrairement au cas précédent, il faudrait écrire "soit x1 élément de A1, ... , soit xn élément de An, soit xn+1 élément de An+1, soit.........................." et la phrase ne finit pas! Or, une phrase qui ne finit pas, c'est génant: tout énoncé mathématique est fini (ouf!).

Il y a cependant des cas simples dans lesquels on peut décrire un caddie qui respecterai la liste. Le cas le plus bête est celui ou la liste correspond à la répétition du même numéro n une infinité de fois. Dans ce cas, on est sauvés puisqu'on peut dire: je choisis un article correspondant au numéro n et je le mets dans mon caddie une infinité de fois. Mathématiquement, on écrirait: soit x appartenant à An, alors notre fonction de choix associe à tout ensemble l'élément x.

Mais il y a mieux! Une réponse simple au problème est en effet: "je prends le moins cher à chaque fois" (en supposant que les articles ont des prix tous différents... cf la suite). Ici, notre fonction de choix devient donc: à un ensemble j'associe son minimum.

Encore un peu d'imagination et nous arrivons à un cas plus difficile: et si les prix avaient le droit d'être négatifs? Dans ce cas là, le prix minimal n'existe pas forcément: prenez une série d'articles dont le prix serait -n euros, avec n entier positif quelconque... Bref, notre fonction de choix ne marche plus. Une solution simple serait de dire:

Nous sommes encore sauvés! On a en effet pour chaque ensemble une manière bien définie d'ordonner les prix, manière qui permet à chaque fois de trouver un minimum (on parle de bon ordre).

Cependant, que faire si tous les articles pour un même produit sont au même prix, de la même marque, avec la même date de péremption, et que seul leur contenu permet de les distinguer? (Sachant de plus que vous êtes raisonnable et n'allez certainement pas ouvrir les articles pour voir la différence!). Vous pouvez encore me décrire un caddie pour une liste finie. Mais si la liste est infinie, que faire? A priori, nous sommes bloqués, et c'est là que l'axiome du choix arrive: il nous dit justement que nous pouvons faire une infinité de choix, autrement dit qu'une fonction de choix existe toujours. Nous avons vu aussi vu que si nos ensembles d'articles étaient "bien ordonnés" (c'est à dire qu'on peut toujours trouver un minimum), alors on pouvait exhiber une fonction de choix: c'est en fait une forme équivalente de l'axiome du choix appelée principe du bon ordre.

Mais alors, pourquoi tant de controverses pour un axiome aussi simple? Parce que l'axiome du choix a accouché de nombreux monstres, parmis lesquels les ensembles de Bernstein et de Vitali, mais surtout le fameux paradoxe de Banach Tarski, qui s'énonce ainsi "on peut découper une boule en cinq morceaux, puis appliquer à chaque morceau une fonction qui conserve les longueurs (donc les aires et les volumes aussi a priori), et recoller les morceaux pour obtenir non plus une mais deux boules"... On comprend ainsi mieux pourquoi certains mathématiciens évitent encore aujourd'hui cet axiome qui permet de doubler des volumes impunément!

En espérant que cette petite balade mathématique vous a plu, je vous invite à poster des commentaires en cas d'incompréhension de tel ou tel passage. Je vous encourage par ailleurs à consulter les articles de Wikipedia sur les monstres évoqués ci dessus afin de savoir de quoi il en retourne.

[MAJ] L'article a été déplace vers Knol dans le but de l'améliorer régulièrement et de le mettre en valeur.

4 commentaires

didi, le 28/06/2008 : j'ai tout compris !!!!!!!!

Anonyme, le 27/09/2008 : J'aime beaucoup ta façon d'expliquer, ton article est très bien écrit...Ta comparaison avec les courses est bien choisie (et, petite question, pourquoi la première chose que tu mets dans ton chariot c'est des cigarettes?!?)
Et toi, alors, est-ce tu penses que l'axiome du choix est légitime? Doit-on restreindre sa liberté à un nombre fini de choix...?

FLM, le 27/09/2008 : Merci :) en fait j'ai transféré cet article sur knol pour pouvoir l'améliorer régulièrement et le mettre davantage en valeur.
Pour répondre à ta question, je n'ai pas vraiment de réponse! En fait, l'axiome du choix est très utile dans le domaine qui m'intéresse le plus (la théorie descriptive des ensembles), mais dans l'absolu je n'ai jamais vraiment "digéré" le paradoxe de Banach Tarski, qui dit grosso modo qu'on peut couper une boule en cinq morceaux, et transformer chaque morceau en conservant la distance (isométries) pour se retrouver avec une boule deux fois plus grande... Mais je l'accepte quand même en me disant qu'après tout, l'infini réserve lui aussi des surprises a priori contre-intuitives (j'ai écrit un autre article là dessus, toujours sur Knol). Par contre je suis tout à fait convaincu d'une version plus faible de l'axiome du chois (le choix dépendant) sans laquelle on ne fait pas grand chose...

FLM, le 27/09/2008 : Ah et pour les cigarettes, la raison est que j'ai voulu faire des références, et que la première qui m'est venue à l'idée est big apple... D'ailleurs l'hypermarché où nous faisons nos courses est kwik-E-mart bien sûr!




Manga: Quartier Lointain

Après Manhole, changeons de registre avec Quartier Lointain , de Jirô Taniguchi. Ici, pas de violence, pas de science fiction, l'humanité n'est pas en péril non; Quartier Lointain est simplement l'histoire d'un homme qui va revivre son enfance malgré lui. Sur les raisons de ce retour, il faudra attendre la toute fin du livre. On aura entre temps passé quelques heures rafraichissantes dans ce manga superbe où la réalité est finement mêlée à la fiction, et où l'on se prend à rêver de ce Japon des années 60, entre tradition et modernité.

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Mobile Meuh

Génial, Apple vient de sortir Mobile Me, permettant à chacun d'avoir: un site perso hébergé par apple, 20 Go de stockage en ligne, et surtout des mails, contacts et calendriers synchronisés par "push", c'est à dire de manière instantanée et accessibles via le web. Sauf qu'il y en a pour 79€ par an... Ceci dit, on peut se demander si le jeu en vaut la chandelle, et à mon avis non.

Premièrement, parlons du site perso. A priori, l'offre avait tout pour plaire: en utilisant iWeb et la cinquantaine de thèmes proposés, on peut construire très simplement son site incluant des albums photos et des blogs. A priori. Parce que malheureusement, Apple n'a pas encore intégré certaines notions du Web 2.0, dont le fait qu'un blog sans commentaires ça craint, ou qu'un site dont certaines fonctionnalités (recherche dans le blog) ne sont accessibles qu'aux utilisateurs de Safari ne va pas faire l'unanimité. Mais ce n'est pas tout. Ayant utilisé Google Pages Perso et sa géniale interface en ligne, j'ai été très déçu par iWeb. En effet, même si celui-ci offre un large choix de thèmes, il permet par exemple de déplacer un texte à n'importe quelle hauteur ou abscisse, sans pour autant retenir ces changements d'une page à l'autre. Exemple typique: le blog, pour lequel chacun de mes articles est à une hauteur différente... Pas classe... Et puis dans la catégorie pénible, il y a le fait qu'il ne retienne pas d'autres paramètres, comme le titre du site. Devoir retaper "Chez François Le Maître" à la place de "Chez Tom photographie" à chaque page, c'est plutôt lourd. Bref, je reste chez google, donc déjà une partie de mes 79€ qui part en fumée.

Passons maintenant au stockage en ligne. Là, je n'ai pas de véritable critique à faire, ça fonctionne bien et l'utilisation du disque virtuel (iDisk) est tout à fait transparente. Au moins mes 79€ ne seront pas complètement inutiles. Cependant je tiens à rappeler que des solutions de comme Mozy permettent de sauvegarder vos données en ligne, donc le seul véritable intérêt de l'iDisk est le dossier public pour partager facilement des fichiers volumineux.

Ensuite, pushons. Le client webmail est excellent, exactement comme Mail, réactif et efficace. Par contre il ne reçoit pas les messages en push (mais bon c'est un peu normal, Internet étant ce qu'il est). De même, les interfaces web pour gérer son calendrier et ses contacts sont excellentes, et je trouve qu'Apple a pris beaucoup d'avance sur Gmail. Seul Yahoo fait jeu égal. Parlons enfin de la fonctionnalité push, que l'on retrouve sur son mac ou sur son iPhone. Ben, ça marche! Ceci dit je ne vois pas l'intérêt de recevoir instantanément un message, surtout quand on relève automatiquement le courrier toutes les minutes...

Enfin bon, toujours est-il que pour 79 euros par an, c'est une sacrée arnaque. Mis à part le service de partage de fichier, la concurrence fait au moins jeu égal et... gratuitement! Ah oui, sauf pour l'indispensable push ;-)

1 commentaire

Pierre, le 13/07/2008 : Oui, enfin bon, le partage de fichiers volumineux... free le faisait déjà jusqu'à 10 Go, le service de l'ENS jusqu'à 1 Go avec possibilité de protection par mot de passe...
'fin bref, Apple nous sort une grosse arnaque, et je serais pas étonné s'ils nous sortaient pas un super truc méga cool qui obligerait de se servir de ça.
Enfin, moi je dis ça...




Chronique d'un drame: l'histoire

La journée commençait bien. En cherchant à ranger ma chambre, je tombais sur plein de vieilleries évoquant d'excellents souvenirs: des cours d'anglais pleins de matrix et de worms (merci Tommy!), des photos compromettantes (la face cachée de Johnny ;-), des vieux DS, des lettres et autres cartes postales... Bref, que du bonheur!
Quand soudainement me vint à la question suivante: tiens, au fait, ils sont devenus quoi mes anciens sites? Parce que le site du BIE est bien loin d'être un coup d'essai: j'avais conçu pas moins de 5 autres sites personnels auparavant.

Commençons par le commencement: il y a sept ans, je décidais d'avoir ma page perso, pour la bonne raison que Wanadoo offrait cette possibilité! Avec ma modestie caractéristique, j'achetais directement le livre Perfectionnez votre site Web avant même d'avoir écrit la moindre ligne de code... Complété par deux références sur le html et le javascript, je créais assez vite mon premier site, qui est aussi ma plus grande fierté. Imaginez: ce site avait été conçu pour être vu en 800x600, sans barre de navigation. Ainsi, la première chose que le site faisait, c'était ouvrir une pop up en 800x600 sans barre de navigation... C'était avant l'époque des pop ups publicitaires, la confiance régnait et tout navigateur internet considérait que la pop up était un choix de design, non un moyen publicitaire. L'utilisateur était alors servi: la musique de mission impossible se mettait en route (sisi!), et il découvrait une superbe interface avec rollover et frames à gogo. A l'intérieur: beaucoup d'ambition et peu de moyens! Le site contenait une partie programmation avec... des explications détaillées (ou pas) sur le html, un peu de javascript et des tests de différents logiciels. Venait ensuite une section sur les volcans: je m'étais embêté à faire des beaux schémas explicatifs de leur fonctionnement (sous Corel Draw 8, RIP), et l'explication prenait quelques pages... Enfin, le livre d'or, où il suffisait de mettre un nom d'utilisateur, le commentaire et poster (le service était fourni par wanadoo). Et pourtant, pas de spam. Conclusion: un site totalement inconcevable aujourd'hui!

Ensuite, deux ans après (j'étais alors en Seconde), je découvre l'existence de PHP (langage de programmation permettant de créer des sites dynamiques: forums etc.) et constate que wanadoo ne le propose pas. Je passe donc à Lycos, et crée un site tout nouveau tout beau. En fait à y repenser, je suis très fier de celui-ci aussi, parce qu'il offrait un service inexistant à l'époque: proposer à l'utilisateur lambda (ma mère!) de partager facilement ses photos avec les membres de la famille. Mieux que facebook: on choisissait très précisemment qui était autorisé ou pas à voir les photos! J'en profite pour un petit coup de pub picasa, le service de google, permet de faire la même chose, plutôt que de tout partager avec 400 "friends".

Malheureusement l'ambition de ce site allait beaucoup plus (trop!) loin. Une section Linux à peu près complète faisait de la publicité pour Mandriva. Une section Auvergne prétendait faire la publicité de cette superbe région, mais est restée vide... La section programmation était la plus intéressante: je l'avais conçue pour enseigner html/javascript à 5 amis (en 1ère S). Je voulais ultimement que nous créions un site en concurrence directe avec un site pour jeunes (ancêtre de skyblog, RIP)... J'avais la foi! (J'espère avoir rappelé de bons souvenirs à certains que je remercie d'avoir joué le jeu ;-). Ah oui: le site contenait une section dédiée à mon lycée (saint alyre), contenant le journal "L'officiel de st alyre" où je mettais tous les derniers "potins" de l'établissement. Le numéro 2 fut également le dernier.

Passons maintenant aux projets "sérieux": pour mes TPE de première et terminale, j'avais décidé de faire un CD autobootable contenant un site internet dédié. Pour ce faire, j'avais réutilisé un CD de PCFun (Rest In Peace) avec un autorun débouchant sur un site local... Malgré ma linuxianité naissante grâce au génial magazine Login: (RIP, ça commence à en faire :-s), seul windows l'ouvrait correctement! Le premier projet était assez quelconque (de la bio!), mais le deuxième était vraiment bien et s'intéressait aux algorithmes génétiques, avec un programme java de 800 lignes (mon record, et de loin!) que vous pouvez tester ici.

Enfin, fraîchement sorti de prépa, je voulais partager mes sujets d'oraux avec tout le monde et avait lancé un site dédié: wikiprépa, ressources libres pour taupins. Grâce à la complicité d'un hébergeur de sites gratuits sans pub (oui, ça existe, merci Jean-Emile.com :-), j'avais pu mettre en place le wiki et les équations en teX fonctionnaient, ce qui n'est pas simple quand on ne configure pas son serveur soi-même. Malheureusement, personne n'a jamais rien ajouté hormis moi, et de (trop) nombreuses mises à jour de l'hébergement obligeaient à refaire tout le travail d'installation du teX à chaque fois, ce qui a vite fini par m'exaspérer... Vous pouvez contempler l'étendue des dégats ici.

Qu'était-il donc advenu de tous ces sites? A part pour wikiprepa, je n'en avais pas la moindre idée. Ma quête commence par le premier site, dont je tape l'adresse, et là drame page not found toussa. Mais un site génial (archive.org) devait me sauver: il garde en stock toutes les vieilles pages! Sauf que, si vous vous avez tout retenu, mon site utilisait pour s'ouvrir du javascript, et le robot d'archive... ne suit pas le javascript :-(. Ainsi, le seul reste de ce site est aujourd'hui une pop up affichant page not found. Assez maigre, comme bilan.

Passons à misterg (titre du deuxième). Là, je m'en veux vraiment. Mon compte sur lycos existe toujours, et j'avais même sauvegardé mon ancien site dessus au cas où. Sauf que je suis un énorrrme boulet, qui envisagea de créer wikiprepa sur ce site, et bousilla tout le reste par la même occasion. Evidemment, j'en gardais une copie de sauvegarde sur le PC, mais changeant de système d'exploitation comme de chemise, elle n'a pas fait long feu... Et archive ne connaissait pas le site :-(

Quant aux deux derniers, ils subsitent encore aujourd'hui, et j'en ai retrouvé les deux cds, ce qui est une maigre consolation, sachant qu'un site comme misterg a du me coûter au moins cent heures de travail, et qu'il n'en reste rien aujourd'hui :-(

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Pierre, le 19/07/2008 : "Une section Auvergne prétendait faire la publicité de cette superbe région, mais est restée vide"
Trop difficile de trouver du contenu, je suppose ;-P

Bon, autrement, le wikiprepa m'intéresse, si tu as un backup (pour le contenu, pas pour la forme). Pourquoi ne pas le faire migrer vers un hébergeur type free, voire ENS? (en url cachée sur bie par exemple :-p)




Chronique d'un drame: les conclusions

Tout d'abord, une remarque: faites des sauvegardes! Mais des vraies sauvegardes sur CD-R, parce que tous les sites que j'ai crée ont occupé à un moment ou à un autre une clé usb, sauf qu'une clé usb ça se remplit, donc se vide (ainsi va le cycle de la vie!!). Bref, sauvegarder c'est bien.

Ensuite, le monde est (un peu!) mal foutu. La confiance sur le Net est bel est bien morte: impossible d'envisager un livre d'or bête (mettez votre nom, votre commentaire c'est tout) sans spam, un site perso gratuit sans pub très intrusive, des pops ups uniquement utiles. A ce propos, il est amusant de constater que désormais, les pop ups se sont raréfiées à cause des protections des nouveaux navigateurs, autrement dit la pub a tué une fonctionnalité utile...

Enfin, la volatilité du numérique est sa plus grande faiblesse: si les paroles s'envolent et les écrit restent, le numérique finit toujours lui aussi par décoller... Ainsi, si j'ai pu retrouver des lettres envoyées il y a quinze ans, un problème informatique m'a fait perdre tout ce que j'ai pu recevoir il y a plus d'un an, alors que le contenu de certains emails m'était au moins aussi cher que d'autres lettres manuscrites...

pas de commentaires

Autostitch

Ma première création avec cet outil fantastique.
Précision pour les non windowsiens: Wine le fait tourner parfaitement

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Pierre, le 19/07/2008 : Ben si c'est tout ce que tu trouves pour faire la pub de l'Auvergne... ;)




Florilège

Avis aux musiciens: voici une petite liste des ennuis qu'ils peuvent avoir lors d'un concert, élaborée à partir de cinq (géniaux!) concerts du festival en vallée d'Olt.



Panorama Aveyron

Cette fois-ci, ça a plutôt bien marché!

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Pierre, le 04/08/2008 : On dirait l'Auvergne en plus sec : ya rien! ;-P




Wikipédia, royaume des médiocres...

...où ceux qui ont des connaissances ne sont pas rois!

Ce matin, objectif Wikipédia où je vais pouvoir contribuer à de nouveaux articles grâce à mon stage sur la théorie descriptive des ensembles. Et puis, en fait, non. Marre. Pourtant depuis trois ans, ce wiki occupait une belle partie de mon mois d'Août.

Mais hier, je tombais sur ce blog et me rendais compte que je n'avais pas grand chose à répondre... Et pour cause, une partie correspond à mes idées (j'avais essayé d'en parler sur wikipedia), tandis que l'autre m'a fait comprendre que Wikipédia représente un danger certain car son omniprésence dans les résultats des moteurs de recherche en fait LA source d'information de facto, alors qu'elle devrait être utilisée en dernier recours par rapport à des sites où l'on connaît l'identité de l'auteur qui sera un spécialiste de tel ou tel domaine.

En effet, malgré la nouvelle tendance est au "sourçage" des articles, il n'y a aucune raison de faire confiance à un contenu écrit par un anonyme, même si celui ci affirme le tirer de centaines de sources invérifiables de par leur quantité (cf. par exemple ceci). On pourrait se dire que ce n'est pas grave, car après tout quelqu'un qui n'a aucune connaissance dans un domaine ne va pas pondre un article comme ça. Eh bien si! Un certain Mohwali Awamar ne s'est pas privé de rajouter sa conjecture sur Pi pour en faire profiter le monde entier (l'"erreur" est restée deux semaines...).

Plus généralement, de nombreux contibuteurs dévoués vont créer des articles en reprenant plus ou moins une définition trouvée sur le web, rajouter le bandeau "ébauche" et hop un article de plus pour Wikipédia! J'ai passé une partie de mon wikitemps à chercher ce qui s'appelle là bas un "copyvio", c'est-à-dire une copie conforme d'un autre site. La méthode: prendre la première version d'une page, choisir une phrase, mettre les guillemets et chercher avec Google... Le nombre de copies est important, et pour cause: le contributeur moyen est médiocre, sa valeur ajoutée au projet ne peut donc que passer par du recopiage. Sans compter le fait que de nombreux articles sont des traductions de la version anglaise, qui pourrait être elle-même un "copyvio"... Petit exemple trouvé en dix minutes (tout de même!): comparer ça et ça. Notez que l'emploi des guillemets aurait rendu introuvable l'original, les contributeurs apportant souvent une "touche personnelle" qui rend la tâche encore plus difficile. Enfin, la version actuelle, par des modifications successives, rend impossible l'identification du copiage.

Donc: Wikipédia a une proportion certaine d'articles violant les lois élémentaires du copyright, proportion qui ne sera jamais déterminée précisemment (pensez aux contributeurs qui possèdent une version électronique d'universalis ou encarta... ou qui recopient péniblement/scannent tel ou tel bouquin de cours). De plus, ces articles, résultats de copiés collés maladroits, se retrouvent au final devant l'original pour Google... Cherchez l'erreur!

Passons ensuite à la seconde manière de contribuer pour le médiocre: parler non pas de sujets encyclopédiques, mais de ce qui l'intéresse, à savoir pêle-mêle le football, warhammer, naruto, l'endroit où il habite, GTA IV, Secret Story... No comment! (Bon ceci dit ça à la limite ce n'est pas génant : personne n'oblige à consulter ces pages; là où ça devient problèmatique c'est quand Wikipédia se gargarise de son nombre impresssionnant d'articles...)

Enfin, le médiocre peut chercher à monter en grade et à devenir administrateur. Ici entre en jeu LE critère absolu de respectabilité sur Wikipédia: editcount ou le nombre de modifications apportées à wikipedia. C'est la première chose à soigner, et la seule solution est de procéder par petites modifications: reformuler une phrase par ci, ajouter un point virgule par là pour se retrouver avec plus de 1000 modifications par mois... Mais ça ne suffit pas! Il faut aussi participer à la "vie associative" de Wikipédia, à savoir donner son avis sur tout et n'importe quoi. Les occasions ne manquent pas: PàS, bistrot, CAr etc. Si en plus on se donne la peine de laisser des commentaires sur les pages de discussion utilistateur, c'est gagné: on a un editcount équilibré, donc on est quelqu'un d'équilibré, de normal, qui mérite donc amplement de devenir administrateur... Et là on se dit chouette je suis tout puissant je peux bloquer les vandales, supprimer les comptes des méchants, super! Sauf qu'en fait non: être administrateur, c'est automatiquement devenir un utilisateur très surveillé. Par qui? Par les autres administrateurs, qui, en tant qu'anciens, bavent d'impatience en attendant la première erreur. Gare à l'utilisateur qui a déplu à un admin! Il a intérêt à faire profil bas s'il ne veut pas être envoyé en exil! (exemple) Comme l'a dit Larry Sanger, wikipédia "est un projet anarchiste tombé aux mains d'un gang". Son nom vous dit quelque chose? Normal, c'est le cofondateur de Wikipédia...

Reste une minorité d'utilisateurs: les universitaires, ingénieurs et autres personnes ayant de véritables connaissances. Leur chemin est jonché d'obstacles: il leur faut écrire selon le sacro-saint "principe de neutralité" dont seuls certains admins détiennent la véritable définition, et si un petit malin s'amuse à modifier légèrement leurs contributions en écrivant des contre vérités, les admins ne leur seront d'aucune aide à cause de leur ignorance. De plus, ils n'ont même pas la satisfaction de voir leur signature apposée à un article. Ce sont des bénévoles d'un genre nouveau: même pas besoin de les remercier! Enfin, ils doivent souvent reprendre le travail des contributeurs franchement mauvais, mais alors un gentil admin va tout de suite arriver pour remettre la version précédente, illisible mais plus longue.

En bref Wikipédia c'est le monde à l'envers: les médiocres prennent les décisions (est-ce vraiment le monde à l'envers demande Croquant? :p), copient à tort et à travers, parlent de sujets inintéressants tandis que les rares contributeurs sortant du lot doivent composer avec eux. Prétendant appartenir à cette dernière catégorie, je claque donc la porte wikipédienne...

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Oeil ouvert, le 06/08/2008 : Hélas je trouve que de plus en plus de membre généralement spécialiser dans un domaine quitte Wikipédia pour les mêmes raisons, on ajoute des absurdités (généralement non sourcée) qui paraissent réelles mais ce n'est pas les administrateurs du sites qui vont empêcher cela, du moment que cela respecte leur ligne éditorial. Ils forment un lobby qui à chaque fois que l'on s'attaque à un d'entre eu, on a tout le troupeau qui débarque.
Je pense faire la même chose mais je suis tellement têtu que je continue a essayer de propager des vérités et non des créations pour faire jolie.

GC, le 06/08/2008 : En tant qu'administrateur sur Wikipédia... et universitaire par la même occasion ;-), je vous remercie d'avoir indiqué la violation de copyright sur l'article sur le cancer du sein. L'historique de cet article vient d'être nettoyé (j'aurais préféré passer mon temps sur quelque chose de plus constructif, tant pis...). Je n'ai aucun doute sur le fait que nombre de violations de ce type sont encore présentes dans les historiques des articles, mais la traque continue en permanence...

Anonyme, le 07/08/2008 : Vous avez tout à fait raison. Je confirme vos observations. Le rédacteur moyen de Wikip n'a pas les compétences pour rédiger un article, alors il recopie et plagie ce qu'il trouve sur internet.

Au contraire ceux qui ont de véritables compétences se font jeter car s'ils écrivent sur un sujet sur lequel ils sont certains de pouvoir faire la différence entre une version vraie et une version fausse de l'article, ils défendront la version vraie, qu'ils savent être exacte et correcte. Mais alors ils vont se heurter à tous ceux qui veulent apporter leur propre version. Si celle-ci est fausse et que le rédacteur compétent maintient sa version correcte, il est perçu comme un gêneur, un "troll" comme ils disent, un vandale, car il ne se plie pas à la majorité qui veut maintenir une version fausse. Et le rédacteur qui a des vraies connaissances sur le sujet doit se plier et accepter la version inexacte, parce qu'il est minoritaire.

La vérité n'existe pas pour WP, c'est le consensus qui est obligatoire, ce qu'ils appellent la neutralité. Si le consensus se fait sur une version médiocre et erronée, c'est cette version qui doit demeurer et c'est elle qui sera validée par la communauté.

Le fait pour quelqu'un, d'être spécialisé dans un domaine ne confère aucune qualité à WP. Ils considèrent au contraire que ce serait un principe d'autorité inacceptable s'ils acceptaient qu'un seul puisse avoir raison contre tous parce qu'il est diplômé dans une matière sur laquelle il travaille et dont c'est le métier . Il doit pouvoir être rectifié par n'importe qui comme tout le monde. Peu importe la vérité et la qualité de ses contributions.

Personne n'a le droit de dire qu'il faut maintenir une version d'un article plutôt qu'une autre parce qu'elle est meilleure, vu qu'elle est simplement vraie tandis que l'autre est inexacte ou s'appuie sur des références périmées. ça n'est pas un critère pour Wp.

Ils ont leurs propres normes, même si personne ne les admet hors de Wp.

C'est pourquoi WP ne comporte ni spécialistes ni rédacteurs savants dans un domaine. Ceux-ci s'en vont, quand ils ne se font pas jeter tout simplement. Il est impossible pour un prof, universitaire ou chercheur de participer à Wp car il va contredire le consensus établi par des ignorants, qui sont parfois de mauvaise foi en plus.

L'idée qu'un seul puisse en savoir plus que la communauté (ignorante) est tout simplement bannie de WP. C'est interdit d'invoquer ce genre de raison pour faire prévaloir une version d'un article. C'est pourquoi si un spécialiste quelconque défend la version de son article sans céder aux erreurs introduites par le rédacteur de base, il se fera bannir forcément, car il gêne le fonctionnement en empêchant le consensus.

Wp n'est faite que de plagiats et de versions inventées par les participants qui préfèrent raconter ce qu'ils croient plutôt que ce qui serait exact et validé par la communauté savante dans le domaine car cela ils l'ignornet, ils n'ont pas lu les ouvrages importants et savants qui seraient nécessaires pour rédiger ensuite l'article . Ils rédigent à partir de ce qu'ils trouvent déjà rédigé sur le net (plagiat) sans avoir au préalable fait les lectures et recherches nécessaires.

Wp rédigée par n'importe qui, qui donne raison à la majorité ignorante sur un individu savant, c'est n'importe quoi et ça sera toujours ainsi car les critiques 10 000 fois adressées à Wp ne servent à rien. Wp n'en tient pas compte et ne veut pas se réformer. Ce sont toujours les mêmes principes de base qui sont maintenus, rappelés par J.Wales comme étant intouchables et intangibles.

Le principe même de WP qu'une somme d'ignorances vaut mieux qu'un seul rédacteur savant et en état de prouver ses compétences (diplômes et activités professionnelles par exemple) est faux et vicié à la base.

Wp ne peut être considérée comme une encyclopédie, elle est au contraire un assemblage de lieux communs, d'opinions et de croyances, y compris irrationnelles (sectes, pseudo-sciences et croyances magiques sont très largement développées sur Wp).

Crainquebille, le 07/08/2008 : "En bref Wikipédia c'est le monde à l'envers: les médiocres prennent les décisions" [...]

Il y a une explication. Au départ, il s'agissait de publier des articles vérifiés (projet Nupédia). Mais le processus était trop long. Alors Larry Sanger proposa le format wiki pour aller plus vite. Un mode de traitement de l'information était donc appliqué au savoir, sans que l'on réfléchisse une seconde que cela était inapproprié. En clair, Wikipédia n'a jamais été pensée pour être une encyclopédie, mais pour être un site communautaire à succès. Et comme dans beaucoup d'autres domaines, la forme est devenue le fond, et on a baptisé le tout encyclopédie. Mais cela n'a en fait rien à voir avec de la connaissance ; c'est une espèce de forum qui suit certaines règles, diversement interprétées, dans la publication et la rédaction d'opinions. C'est de la connaissance au rabais, pour la "plèbe" (pour les hommes tels qu'on les méprise), tout comme on a des produits au rabais dans un marché "libre". Ce qui compte, ce ne sont pas les critères de détermination du produit (ceci est-il de la connaissance, et comment puis-je le savoir ?), mais les flux qui alimentent cette supercherie.

humanisme-citoyen, le 31/08/2008 : @Crainquebille: en effet, Wikipédia n'est qu'un forum, mais un forum amélioré: liens internes, sources nombreuses, classement des informations, rapport signal/bruit élevé (notamment parce que la même information n'est pas donnée 5O fois), séparation des espaces contenu et méta-contenu (d'où une faible visibilité des trolls dans l'espace principal). On peut aussi la voir comme un moteur de recherche (vers les sources et les liens externes mentionnés dans les articles) construit par des humains (peu de spam, hiérarchisation des résultats, navigation entre sujets connexes pour étendre ou préciser la recherche).

Anonyme, le 01/09/2008 : Le fait que Wikipédia sorte en premier des moteurs de recherche correspond à la célébrissime loi de Gresham : "la mauvaise monnaie chasse la bonne"

http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Gresham

Version Anglaise, le 03/02/2010 : C'est intéressant, c'est certain.

La question que je me pose toutefois est : que proposes-tu à la place de Wikipedia?

Le projet concurrent lancé par l'un des fondateurs de Wikipedia a un défaut important : privilégier les experts "avérés", ce qui pose la question de savoir ce qu'est, objectivement, un expert dans un domaine donné. Tandis que Wikipedia permet à toutes les bonnes âmes de contribuer (certes, mêmes les moins sérieuses), le projet concurrent, dont le nom m'échappe, était bien trop fermé.

Un des défis d'un projet encyclopédique/"informatif" tel que Wikipedia est, justement, de répondre à une *demande* qui est dans tous les cas là : avoir une réponse rapide à tout sujet, sur Internet. Le format hypertexte de Wikipedia étant l'un de ses principaux atouts, comme reflets de la manière dont on apprend (interconnexion de sujets).

Certes, c'est un enfer pour le perfectionniste et cela demande davantage que Wikipedia pour s'assurer disposer d'une information fiable... Mais n'est-ce pas le cas de toute source d'information? Je ne me vois nullement obligé de croire, disons, l'encyclopédie Universalis à la lettre.

Personnellement, je continue à croire au projet Wikipedia, comme à l'information libre et à l'éducation librement accessible en général, même si l'on est bien forcé de reconnaître qu'un certain contrôle qualité, un certain patronage, est le bienvenu, afin d'augmenter la confiance et de réduire la vérification des sources (en somme, pour gagner en temps et en confort).

Mon humble avis,
Fab


Note ajoutée en 2024 : C'est marrant de voir que l'article le plus commenté soit celui là, à la relecture je trouve qu'il y a quelques bonnes choses , notamment je reste convaincu que le fameux editcount reste un très mauvais indicateur de l'investissement dans Wikipedia. Mais la diatribe contre le "contributeur moyen" qui "est médiocre" (à moins ce que ce ne soit l'inverse !) me met mal à l'aise aujourd'hui. La version originale contenait même un lien vers la page d'une contributrice dont je trouvais le travail "franchement mauvais", ce que je regrette beaucoup, j'espère qu'elle n'est jamais tombé sur mon billet de blog... Enfin, on notera le tout dernier commentaire de Fab qui joint l'utile à l'agréable en mettant un lien vers son site web, qui existe toujours à l'heure où j'écris ces lignes ! (commentaire que je trouve très bien par ailleurs !)


To Linux or not to Linux?

Petit "state of the art" de Linux (sur un Mac pour corser le tout), doté de quelques conseils de base que j'avais oubliés après deux ans sans manchot!
Après deux ans de MacBook sous MacOs X, un an de BootCamp pour lui ajouter Windows, la question de Linux a muri dans ma tête lorsque j'ai vu la dernière version beta de Mandriva, dotée de KDE 4.1.
Petites explications pour les profanes: Mandriva est la première distribution Linux orientée grand public. Créée par Gaël Duval (aujourd'hui très occupé par le génial projet Ultéo), elle m'a offert à l'époque où j'étais sous PC une expérience plus que satisfaisante, avec une ergonomie très soignée, un très bon logiciel pour la musique (Amarok), le célèbre VLC pour la vidéo, et surtout Quanta + pour l'édition de site web.
En parlant d'expérience plus que satisfaisante, j'omets le seul et unique problème de Linux (en dehors des jeux...): l'installation! En effet, je n'ai tout simplement jamais pu faire fonctionner la totalité de mon HP jesaispluscombien. La raison principale en est tout simplement la faiblesse de Linux en part de marché : pourquoi les fabricants s'embêteraient-ils à faire fonctionner leur matériel sur un système qui occupe moins d'1% des ordinateurs de la planète? Cependant, cela n'a pas empêché certains développeurs de créer eux même les pilotes pour faire fonctionner le matériel, mais ils ont forcément un certain retard surcelui-ci. Ainsi, dans mon cas, il a été possible de faire fonctionner ma carte Wifi après un an environ, g râce au projet NdisWrapper qui fait d'ailleurs plus que réecrire les pilotes: ce logiciel se sert en effet des pilotes Windows pour faire fonctionnner le Wifi sous Linux... Malheureusement, dès que le matériel sort un peu de l'ordinaire, c'est fini: mon chipset graphique trident t9 n'a ainsi jamais pu fonctionner. Sans compter la complexité de l'opération d'installation de pilotes sous Linux.
En fait, il y a plusieurs cas possibles selon votre chance et l'ancienneté de votre ordinateur:

Ne vous inquiétez pas si vous ne comprenez pas les termes précédents: il vous suffira d'appeler le geek du coin pour qu'il vous règle tout ça. Ou sinon, vous êtes vous-même un geek qui veut se lancer dans linux, alors suivez ces quelques conseils (les autres peuvent s'arrêter de lire ici, s'ils ont tenu bon jusqu'à présent ;) Je me rends compte que je n'ai absolument pas parlé de mon expérience Linux sous Mac. Ben, c'est pas encore ça. Mandriva est catastrophique parce que KDE 4.1 et ses "plasmoïdes" sont impossibles à manipuler simplement (il m'a fallu une heure pour réussir à modifier la barre des tâches. Grrrr...), et plantent beaucoup trop (notamment quand j'éteins la machine, c'est plantage une fois sur deux...). De plus, le clavier Mac n'est pas géré "de base". Ensuite, Ubuntu s'en tire beaucoup mieux, sauf que la sortie son ne marche pas "out of the box", ce qui est génant quand on connait la qualité sonore du MacBook. Mais c'était presque ça (même la télécommande fonctionnait!). Ceci dit, Google Chrome arrivant et n'étant disponible que sur windows, il était temps pour moi de revenir à ce cher windows LSD (on me dit dans l'oreillette que c'est une version pirate) XP Pro pardon.

Certaines personnes mal intentionnées diront que j'ai réinstallé XP pour les jeux. C'est pas faux.

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vercingetopif, le 29/09/2008 : Ho! François, tu me déçois là!
MAis pour info, Debian marche très bien sous Mac!
Pas de Troll inside, c'est vrai.
Certes, ce n'est pas sur un laptop, mais sur un mac mini.

FLM, le 29/09/2008 : Je reconnais que désinstaller le petit pingouin pour un windows sulfureux c'est pas classe du tout! Mais je maintiens que les plasmoïdes c'est tout pourri en l'état actuel des choses. Après j'aurai presque pu garder Ubuntu, mais l'absence de sortie son est vraiment gênante donc je le garde sous le coude en machine virtuelle, en attendant (encore!) mieux...

Pierre-Francois, le 30/09/2008 : En effet, pas de sortie son, c'est assez gênant.
Tu as regardé du côté d'alsamixer? Parce que parfois, le son est sur mute par défaut.




Vive l'Europe!

ProduitEn AllemagneEn France
Cafe dans un distrib0,501,00
Bounty dans un distrib0,801,50
Sub 30cm5,006,80
Pas de commentaires

Note ajoutée en 2024 : A wise man once told me "On ne peut pas être au top tout le temps".


Spore : attention aux allergies !

Spore: un jeu qui a fait un très joli buzz avec sortie sur iphone, édition galactique, possibilités illimitées, 5 phases de jeu "of pure entertainment" toussa. Sauf que en fait c'est pas top. Du tout.
Premier truc lourd: leur système de DRM "securom" qui requiert une connexion internet pour lancer le jeu. Amis du train, bonsoir.
Ensuite, vite fait, les quatre premières phases de jeu sont d'un intérêt franchement limité (sauf la première, assez fun). Au maximum, trois types d'actions à faire, et tu cliques, et tu cliques, et tu cliques. Le plus navrant est sans doute le mode civilisation, le pire RTS de tous les temps: un type de véhicule terrestre, un type de véhicule maritime, un type d'avion. Qui n'évoluent pas. Une seule ressource. Un critique avait comparé ce mode à Civilization. Vous comprendrez ma déception. D'ailleurs à propos de critiques, la plupart des sites mettent 18 voir 19 sur 20. On doit pas jouer au même jeu.
Ah ben et la cinquième phase alors? J'y ai joué deux heures. Mais une demi heure effective car le jeu crashe et ne fait pas de sauvegarde automatique... Voire, faire une sauvegarde le plante complètement! Ca a l'air bien, pourtant.

Enfin bon, maintenant le jeu ne veut plus démarrer, la faute à je ne sais pas quoi. C'est balot, hein, du coup je peux plus tester la fameuse dernière phase. Petite anecdote "marrante": c'est peut-être (cf. MAJ) le système de DRM qui fait planter le bouzin, et ceux qui ont téléchargé une version crackée n'ont pas le problème. Si, si, je vous assure. D'ailleurs pour une fois je vais citer mes sources: ici, ici et . Et puis pour le fun, regardez la note de spore sur Amazon grâce à ce f$£*µg DRM...

[MAJ] Apparemment, DasmX86Dll.dll n'a rien à voir avec les bugs proprements dit. En effet, d'après ce que j'ai pu lire ici, c'est une librairie utilisée pour le débuggage lui-même: ainsi sa présence permet d'"affiner" le rapport de bug, et elle n'est chargée qu'en cas de bug! Pour ceux qui ont des problèmes, une solution fréquente est de supprimer toutes vos parties sauvegardées dans Documents and Settings/Application Data/SPORE, voire tout le contenu de ce dossier. J'ai cependant lu des témoignages de personnes ayant utilisé le crack et qui avaient ensuite pu utiliser le jeu (même si ça n'a rien à voir avec DasmX86Dll.dll).

4 commentaires

Anonyme, le 16/09/2008 : Heu, désolé de te contredire mais à l'identique avec la version "crackée" (pas bien, si, si) :
[Instruction data]
4fd7790b => DasmX86Dll.dll not found.
Pour info crc32 (33986432) & MD5 (f26ed9d6063f176c6f8b944eb0b7d0eb) de "SporeApp.exe"...
Du coup frustré je pars l'acheter.
Schusssssss...

FLM, le 16/09/2008 : C'est noté, merci (cf. MAJ)

Anonyme, le 23/09/2008 : WareFR say :
Vu que dans ma région la grande distribution est frileuse et préfére vendre des courgettes, j'ai pas été foutu de trouver Spore du coup je joue tj avec la version crackée (pas bien ! si ! si!).
Et je viens de tester une nouvelle release de SPORE RELOADED en v1.1.0.358, héhé apparement c'est stable, à voir sur la durée...

Avec tout ça :
http://depositfiles.com/files/8180057
http://www.megaupload.com/?d=OEQSNX53
Le blog va fumer :))

Schusssss...

Nb. Pov France tu es toujours le seul à avoir créé un topic sur "DasmX86Dll.dll"

Pierre, le 25/09/2008 : http://www.xkcd.net/480
Comme quoi, des fois, hein ^^




Piratage: autour d'Hadopi

Hadopi, pour ceux qui ne seraient pas au courant, est un projet de loi concernant le partage de fichiers sur internet. L'idée est simple: créer une commission (Hadopi), dont les agents auront des superpourvoirs, afin de lutter efficacement contre le piratage. Actuellement, lorsqu'un major s'aperçoit qu'un fichier lui appartenant est piraté, il n'a que l'adresse IP de la personne incriminée. Il lui faut ainsi porter plainte, et c'est alors une enquête qui est ouverte afin d'obtenir nom et adresse du coupable auprès des FAI.

Problème: porter plainte coûte cher. Les Américains de la RIAA pensaient avoir trouvé une lucrative parade: menacer la personne de porter plainte si elle ne paye pas tout de suite une "amende" de 5000 dollars à la RIAA. Mais, comme vous pouvez le voir, cela ressemble fortement à du chantage, sans compter la manière peu orthodoxe dont la RIAA obtient l'email de la personne incriminée. Ainsi, certains, qui ont préféré régler le problème devant les tribunaux, contre-attaquent avec des arguments massue (source).

Il faut donc trouver autre chose. Idée lumineuse: créer un organisme public (l'Hadopi!) auprès duquel les "ayants droits" et autres majors pourraient fournir des adresses IP illicites (plus d'infos). L'Hadopi agirait alors comme une véritable police parallèle, puisqu'elle (en fait des agents publics à son service) pourrait exiger des FAI les coordonnées des personnes incriminées, les contacter et leur envoyer un premier mail leur demandant d'arrêter les téléchargements illégaux sous peine de coupure de ligne. Notez que si quelqu'un utilise à votre insu votre connection pour télécharger illégalement, tant pis pour vous: vous devez "sécuriser votre ligne". En cas de "récidive", rebelote avec cette fois-ci une lettre en recommandé. Et la troisième fois, le couperet tombe: votre accès internet est coupé pour une durée allant du mois à l'année, avec interdiction de se réabonner.

Cette loi hadopi propose donc ni plus ni moins de donner un pouvoir judiciaire à une autre autorité que la Justice française. Vive la République! Sans compter le fait que l'hadopi aura une capacité de fichage monstre: chaque "condammé" sera fiché pour que les FAI puissent vérifier que leur nouvel abonné n'est pas un méchant pirate. Notez bien le retournement dangereux de cette logique: le nouvel abonné est présumé coupable, au lieu d'être reconnu coupable a posteriori de récidive de téléchargements illégaux! On fait encore un pas dans la direction d'un état sécuritaire: la prévention plutôt que la sanction. Vous êtes espionnés, mais c'est juste au cas où. Et si vous êtes pas d'accord, c'est que vous avez quelque chose à vous faire reprocher.

NB1: une des justifications du ministère de la culture est fondée sur la protection de l'utilisateur (sic!) grâce à une pirouette spectaculaire: celui ci est obligé par l'"article L.335 12 du code de la propriété intellectuelle" d'empêcher l'utilisation de sa connexion internet à des fins illégales. Or, devinez d'où sort cet article un peu piquant: de la déjà oubliée loi DAVDSI! J'y reviendrai, car je crois qu'il y a beaucoup à creuser dans la jungle juridique qui a été créée par le gouvernement pour ensuite faire passer la pilule de lois liberticides.

NB2: Ne pas oblitérer son ticket dans le tramway est illégal, et que ça ne coûte pas pour autant 300000 euros. Il est pour moi clair que les sanctions contre le piratage assimilé à de la contrefaçon sont totalement disproportionnées, et c'est là dessus et pas ailleurs que le gouvernement devrait travailler.

NB3: Sur cet article, j'attends avec impatience vos commentaires, et pour une fois j'y répondrai! Vous pouvez notamment donner des arguments dans les deux sens par rapport à cette loi.

NB4 (le dernier, enfin!): Le gros argument contre cette loi n'a volontairement pas été cité dans cet article: c'est tout simplement le fait que l'accès à internet est un droit fondamental reconnu au niveau européen. Je trouve en effet qu'on lui accorde une importance trop grande, dans la mesure où si l'accès à internet était effectivement un droit fondamental, il devrait être fourni par le service public...

3 commentaires

Vynz100, le 15/09/2008 : Ben comme d'hab, on continue dans la même voie, après la taxe sur les cd, sur les dvd, sur les disques durs (pour "rembourser" les pauvres maisons de disques/d'édition cinématographique/d'édition de jeux des éventuels piratages, tout le monde paie, dans le doute!)...
D'ailleurs, si on organise le fichage et le règlement judiciaire contre les utilisateurs, il faudrait annuler cette taxe sur les moyens de stockage, non?

PS: fichtrement bien écrit, ton article!

FLM, le 15/09/2008 : Merci :)
Bien vu pour la taxe sur la copie privée!

Arick, le 21/01/2009 : Bonjour,
Bravo pour cet article très pertinent.
Je pense malheureusement que nos commentaires et indignations disparates et isolés ne changeront rien.
Hadopi n'est que le préambule d’une législation unilatérale du Web qui ne tendra qu’à s'accroître.
Notre seule chance d'avoir un mot à dire est de se rassembler et d’élire (et non pas désigné par les sphères du pouvoir en place) un représentant des internautes qui serait notre porte parole.
C'est ce que propose webpresident.fr.
Vous pouvez prendre ce commentaire comme invitation à la mobilisation.
Arick Kadoche
Les Robins du Web.




La carotte et le bâton

Tout régime politique a deux manières de faire appliquer ses lois. La première consiste à accorder une confiance limitée au citoyen. On le force à suivre la loi en le menaçant d'un éventuel contrôle: c'est ainsi qu'un policier peut éventuellement être amené à examiner vos papiers. Dans l'idéal, le citoyen refuse l'illégalité qui le ferait vivre sous la peur d'un coup de bâton à tout moment. Mais si la fréquence des contrôles ainsi que la force du coup de bâton sont insuffisants, un nombre toujours plus grand de personnes vont choisir de ne pas suivre la loi, et la société va fonctionner à deux vitesses: certains payent pour les autres. C'est typiquement ce qui s'est passé au niveau du piratage.

La deuxième méthode est en fait une extension de la première répondant au problème du citoyen qui paie les pots cassés: elle lui promet en effet qu'il ne paiera pour personne. L'idée est simple: rendre la triche impossible par un contrôle permanent de chaque citoyen. Avant l'avènement de l'informatique, un seul exemple me vient à l'esprit: celui du totalitarisme. Que ce soit Mao, Staline ou Hitler, ils ont tous trois réussi à exercer une emprise complète sur les citoyens, au prix d'un "service public" étendu (gardes rouges, Gestapo, NKVD) et de l'encouragement de la délation. Mais depuis que l'ordinateur est capable d'effectuer pour nous des tâches rébarbatives, cette méthode étend peu à peu son emprise sur notre société démocratique (fear the carrot!). Exemples pêle-mêle: le radar automatique, la surveillance généralisée des routes en Angleterre, le fichage toujours plus large des gens (Edvidge), Echelon, l'utilisation généralisée de puces RFID...

Mais alors, quid de la carotte?

pas de commentaires
Note rajoutée en 2024 : quid en effet ? Je n'ai plus la moindre idée de ce que j'ai voulu écrire, c'était très probablement un brouillon au moment où j'ai récupéré le site.


Déménagement

Attention, je déménage chez SFR pour avoir un site ouebe comme je veux!! Les articles intéressants vont être progressivement transférés là bas (sans les commentaires snif), le reste va mourir...

2 commentaires

Pierre, le 14/09/2009 : Quoi??? Plus de commentaires??? :-(

FLM, le 14/09/2009 : Ben ceux sur ce blog vont disparaître... Mais y a toujours moyen de commenter sur le nouveau site oueb... :)


Note rajoutée en 2024 : Le site en question n'existe plus, merci SFR ! Je me souviens l'avoir récupéré, et je ne désespère pas d'en avoir une copie quelque part ! Je me souviens aussi qu'il utilisait Pluxml, qui permettait d'héberger un blog en PHP sans base de données. C'est sans doute la souplesse de Pluxml qui m'avait convaincu, ainsi que le fait de moins dépendre de ce cher Google...