Bernard Leclerc (Caen)
Base canonique duale de Uq(n)
Soit g une algèbre de Lie simple complexe, et
soit n une sous-algèbre nilpotente maximale.
En 1985, Gelfand et Zelevinsky ont introduit la notion de bonne base
d'une représentation irréductible V(l)
de g, et ont montré son existence pour g de type Ar.
En 1990 Mathieu a prouvé l'existence de bonnes bases en général,
mais il manquait une construction explicite. Les bases canoniques
de Lusztig et les bases globales de Kashiwara fournissent des solutions
à cette question.
On expliquera dans ces exposés la construction algébrique
de Lusztig de la base canonique B de l'algèbre quantique
Uq(n). La base canonique duale B* donne
une bonne base dans chaque représentation V(l).
Lorsque g est de type A, les éléments de degré
m de B* peuvent s'interpréter comme les caractères
irréductibles d'une certaine catégorie de représentations
de l'algèbre de Hecke affine Hm de type GLm.
Le produit de Uq(n) correspond à l'induction Hm
×Hn ® Hm+n.
Ceci est l'une des motivations pour l'étude des propriétés
multiplicatives de B*, commencée dès 1993
par Berenstein et Zelevinsky. On fera le point sur les résultats
récents dans ce domaine et sur les nouveaux problèmes qu'ils
suscitent.