Soient N ≥ 1 et χ1, ..., χN des
caractères de Dirichlet primitifs, pairs et deux à deux
distincts de
conducteur
q1, ..., qN respectivement.
Posons
F(s) := Σ1 ≤ j ≤ N
cj εj
qjs/2
L(s, χj)
où les ϵj sont des complexes de module 1
tels que F satisfasse à une équation fonctionnelle et
les
cj sont dans R*. Nous
séparons les zéros de F en deux catégories :
des zéros dits triviaux, impliqués
par cette équation fonctionnelle, et des zéros dits
non-triviaux, confinés dans une bande verticale V.
Nous notons N(T) le nombre de
zéros de F dans le rectangle
{z ∈ V | Im(z) ∈ [0, T]}
et N0(T) le nombre
nombre de ces zéros sur la droite critique.
À la fin des années 90, Selberg donna les grandes lignes
d'un raisonnement prouvant qu'une proportion
positive de zéros non-triviaux de F sont sur la droite critique,
en établissant que
κF := liminfT
(N0(2T) - N0(T)) /
(N(2T) - N(T)) ≥ c N -2
pour un c positif.
Nous nous proposons d'améliorer et d'expliciter cette minoration,
en démontrant en particulier que
κF ≥ 2.16 10-6 / N log N
pour tout N assez grand.