DOCUMENTS SUR LA FONDATION DU
PREMIER CONGRES EUROPEEN DE MATHEMATIQUES (Paris, 1992)
par Max KAROUBI
Ces documents sont relatifs à la
préparation du premier congrès (ECM) entre 1989 et 1991, période
cruciale pour lancer cette manifestation. Il consiste
essentiellement en correspondances et en projets durant cette
période.
Autant que possible, ces documents sont rangés par ordre
chronologique, à partir des notes du secrétariat (Liliane
Barenghi, Nicole Gaumé) et d'archives électroniques. Ils sont
divisés en huit chapitres, résumés sur le site suivant
https://webusers.imj-prg.fr/~max.karoubi/Publications/500.pdf
et détaillés ainsi :
1. Projets (1.1 à 1. 63)
https://webusers.imj-prg.fr/~max.karoubi/Publications/501.pdf
2. Correspondance avec les sociétés mathématiques européennes
(2.1 à 2.77)
https://webusers.imj-prg.fr/~max.karoubi/Publications/502.pdf
3. Correspondance avec les sociétés mathématiques françaises
(3.1 à 3.41)
https://webusers.imj-prg.fr/~max.karoubi/Publications/503.pdf
4. Comptes rendus des réunions du comité d'organisation
(4.1 à 4.128)
https://webusers.imj-prg.fr/~max.karoubi/Publications/504.pdf
5. Tables rondes (5.1 à 5.10)
https://webusers.imj-prg.fr/~max.karoubi/Publications/505.pdf
6. Contacts européens (6.1 à 6.57)
https://webusers.imj-prg.fr/~max.karoubi/Publications/506.pdf
7. Contacts français (7.1 à 7.61)
https://webusers.imj-prg.fr/~max.karoubi/Publications/507.pdf
8. Prix de la Mairie de Paris (8.1 à 8.11)
https://webusers.imj-prg.fr/~max.karoubi/Publications/508.pdf
COMMENTAIRES GENERAUX
Ces chapitres comportent fatalement des
recoupements mais ils témoignent par leur ampleur (450 pages
environ, 350 pages sans les redites) du travail considérable
effectué par le premier comité d'organisation pour lancer ce
congrès à Paris. Cet exemple a été suivi par d'autres villes
européennes, avec une périodicité de 4 ans (Budapest, Barcelone,
Stockholm, Amsterdam, Cracovie, Berlin ...).
COMMENTAIRES PAR CHAPITRE
Chapitre 1 (Projets).
Le premier projet (p. 1.1 et 1.2) a été
écrit en février 1989 et envoyé pour avis aux sociétés
mathématiques européennes. Il reçut un accueil enthousiaste (cf.
chapitre 2). Le projet a été affiné en décembre 1989 (p.
1.3 à 1.6) avec pour la première fois mention des dix prix du
congrès attribués à de jeunes talents. Ce deuxième projet
comporte aussi la première estimation financière. D'autres
présentations ont été proposées en 1990 et 1991 pour la
publicité et aussi pour satisfaire à diverses exigences, des
organismes financiers notamment. Le projet le plus complet est
p. 1.25 et suivantes ; il décrit en détail la logistique prévue
en mai 1991, le budget, etc.
Chapitre 2 (correspondance avec les sociétés mathématiques
européennes)
Les sociétés mathématiques européennes
ont été évidemment consultées (p. 2.1 à 2.22). Grâce à l'appui
de personnalités comme Sir Michael Atiyah, le projet a été
étoffé au moment de la création de la société mathématique
européenne (EMS) (p. 2.40). Celle-ci a décidé de parrainer le
projet qui est devenu une activité majeure de l'EMS (p. 2.40 à
2.56). Le Président (Prof. F. Hirzebruch) a donc été tenu
informé régulièrement des développements du projet (p. 2.57 à
2.77).
Chapitre 3 (correspondance avec les socités mathématiques
françaises.
Dès le début de projet, le comité
d'organisation s'est efforcé d'impliquer ces sociétés.
Malheureusement, l'accueil au début a été mitigé et franchement
décourageant; cf. par exemple la lettre du président de la SMF
du 18 janvier 1990 (p. 3.10 à 3.12). Ce n'est que bien plus tard
en avril 1991 que les sociétés savantes ont compris l'intérêt du
projet et pris le contrôle du congrès. Celui-ci s'est effectué
de manière très timorée puisque le nombre de participants a été
réduit de manière artificielle (1300 au lieu des 2000 prévus,
alors que le financement d'un plus grand congrès était en
place). Le flambeau a été passé à un deuxième comité
d'organisation qui a poursuivi le travail déjà bien avancé du
premier comité (même schéma logistique à la Sorbonne, mêmes
tables rondes, mêmes sources de financement…).
Chapitre 4 (comité d'organisation)
C'est le chapitre le plus long puisqu'il
comporte près de 128 pages ! Les trois premières pages résument
bien le travail accompli par ce comité. Un exemple de réunion
importante est celle du 12 octobre 1990 (p. 4.48 à 4.51). Bien
entendu le budget du congrès a été l'objet de toutes les
attentions pour être finalisé en 1991 (p. 4.114 à 4.123).
Chapitre 5 (tables rondes)
C'est le chapitre le plus court car si le schéma était déjà bien
en place, le détail de ces tables rondes a été finalisé avec le
deuxième comité d'organisation.
Chapitre 6 (contacts européens)
Le projet n'aurait pas abouti sans les
nombreux contacts européens noués pendant cette période
cruciale. Le plus important a été le responsable du plan Science
de la CEE (M. Fasella) qui nous a assuré de son soutien
financier (p. 6.8 entre autres).
Chapitre 7 (contacts français)
Le congrès ayant lieu à Paris, il était
vital d'avoir aussi des contacts français. Nous avons ainsi
obtenu l'appui du Ministère de l'Education Nationale, du CNRS,
etc. Nous avons aussi obtenu le soutien politique de plusieurs
personnalités comme François Mitterrand, Président de la
République. M. Mitterrand a accepté d'ouvrir le congrès (p.
7.11, 7.14) ; malheureusement il s'est trouvé pris par d'autres
obligations au moment de la manifestation (réunion du G7).
Chapitre 8 (Prix, Mairie de Paris)
Un élément original du premier congrès
(repris par les autres) a été l'attribution de dix prix à de
jeunes chercheurs européens (moins de 32 ans). Ces prix ont donc
été conçus dans un esprit différent de celui des médailles
Fields. Il convient de noter cependant que certains lauréats ont
aussi obtenu la médaille Fields quelques années plus tard
(Borcherds, Kontsevich).
Ces prix ont été attribués par Jacques Chirac, à l'époque
Maire de Paris, lors d'une cérémonie officielle à l'Hôtel de
Ville. Il est devenu Président de la République trois années
plus tard.