1974 - 1975
Une
version plus
détaillée
1974
- 25 avril - Révolution des oeillets au Portugal. Chute
de la dictature salazariste. Le Mouvement des Forces armées prend
le pouvoir.
- 11 mai - Fondation à Timor-Est de l'Union
démocratique timoraise (UDT).
- 12 mai - Fondation de l'Association sociale-démocrate
timoraise (ASDT).
- 27 mai - Fondation de l'Association populaire
démocratique timoraise (Apodeti).
- 17 juin - Le ministre des affaires étrangères
indonésien Adam Malik donne à José Ramos
Horta,
représentant de l'ASDT, une assurance écrite de soutien
à l'indépendance de Timor-Est.
- 19 juin - Le gouvernement portugais donne trois options pour
Timor-Est: association au Portugal, intégration à
l'Indonésie ou indépendance.
- 6 septembre - Gough Whitlam, premier ministre australien et le
président Suharto conviennent à Java que
l'intégration est inévitable.
- 12 septembre - l'ASDT devient le Front révolutionnaire
de Timor-Est indépendant (Fretilin).
- 14 octobre - Le général Ali Murtopo, chef de
l'OPSUS (renseignements militaires indonésiens), rencontre
secrètement des dirigeants du Mouvement des Forces armées
à Lisbonne. Operasi Komodo , opération de
déstabilisation politique visant à faciliter l'annexion de
Timor, est lancée le même jour.
- 29 novembre - Adam Malik déclare que
l'intégration à l'Indonésie est la seule option
sérieuse pour Timor-Est.
1975
- 20 janvier - Coalition entre le Fretilin et l'UDT.
- 9 mars - Pourparlers secrets à Londres entre des
délégués des gouvernements portugais et
indonésien.
- mi-mars - Début des élections à
Timor-Est, supervisées par la commission de décolonisation
du gouvernement portugais.
- 7 mai - Première phase des pourparlers de
décolonisation à Dili, sous l'égide du gouvernement
portugais. Le Fretilin et l'UDT (pro-indépendance) participent.
L'Apodeti (pro-intégration à l'Indonésie) refuse et
rencontre les fonctionnaires gouvernementaux séparément.
- 26 mai - L'UDT rompt sa coalition avec le Fretilin.
- 6 juin - Les troupes indonésiennes envahissent l'enclave d'Oecussi.
- 26 juin - Deuxièmes pourparlers de
décolonisation, à Macau. Le Fretilin refuse d'y assister,
à cause de la présence d'observateurs militaires
indonésiens et de l'Apodeti.
- 29 juillet - Élections aux conseils locaux. Le Fretilin
remporte 55% des suffrages.
- 11 août - "Coup d'État" de l'UDT. Le Fretilin
proclame l'insurrection armée. Le gouverneur portugais à
Dili n'intervient pas.
- 18 août - Le général indonésien Yoga
Sugama déclare que le "chaos" à Timor pourrait conduire
à une "intervention étrangère".
- 19 août - Des éléments pro-Fretilin de
l'armée portugaise commencent à repousser les
éléments favorables à l'UDT (police).
- 27 août - L'administration portugaise se retire sur l'île d'Ataúro, au
nord de Dili.
- 7 septembre - Des dirigeants de l'UDT réfugiés
à Timor ouest signent une pétition pour l'intégration
de Timor-Est à l'Indonésie. Appelé
"Déclaration de Balibo" par l'Indonésie, on apprendra plus
tard par les témoignages de protagonistes que ce document a en fait
été signé sous la contrainte dans un grand
hôtel de Bali.
- 17 septembre - Début des infiltrations
indonésiennes à Timor-Est (650 soldats mentionnés
dans un rapport de la CIA).
- 24 septembre - Défaite de l'UDT. Le Fretilin
contrôle l'essentiel du territoire. Le guerre civile aura fait entre
2000 et 3000 morts.
- octobre - Arrivée dans le territoire de diverses
organisations non gouvernementales: Comité international de la
Croix rouge (CICR), Australian Society for Inter-Country Aid, Australian
Council for Overseas Aid.
- 16 octobre - Cinq journalistes de la télévision
australienne tués à Balibo (Timor-Est) en train de filmer
l'attaque indonésienne de ce village.
- 28 novembre - Déclaration unilatérale
d'indépendance du Fretilin.
- 4 décembre - Retrait du CICR devant l'imminence de
l'invasion indonésienne.
- 7 décembre - Les forces indonésiennes
envahissent Timor-Est.
- 12 décembre - L'Assemblée générale
de l'ONU vote une résolution
demandant le
retrait des troupes indonésiennes.
- 22 décembre - Le Conseil de sécurité de
l'ONU demande
à
l'Indonésie de retirer ses forces du territoire.