Où en est la bibliothèque de mathématiques recherche ?

• Résumé des épsiodes précédents
• La bibliothèque de mathématiques recherche et la BIUSJ
• Les soucis de la BIUSJ
• Le projet de bibliothèque unique sur deux sites
• Le projet proposé par Paris 6
» Où en est la bibliothèque de mathématiques recherche ?
• Un rapport récent
• Sur la réponse de J.-C. Pomerol à V. Berger

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Aujourd'hui le sort et le statut de cette bibliothèque sont très incertains. D'un côté, après les discussions entre la fédération et la présidence de Paris 6 l'hiver dernier et les échanges entre les deux présidences en juin dernier, il semble hautement probable que :

- les collections de la bibliothèque seront réparties sur deux sites, avec les revues sur papier à Jussieu et les livres sur les deux sites;
- le catalogue et le lectorat seront communs;
- la documentation électronique sera gérée par Paris 7;
- un même logiciel pourra être utilisé sur les sites.

(Toutes ces dispositions font partie de celles que prévoyait le projet de bibliothèque unique sur deux sites). De plus l'université Paris 6 accepte que deux anciens postes faisant partie de la BIUSJ (un poste d'assistant de bibliothèque et un poste de magasinier) soient attribués à Paris 7, pour la bibliothèque de mathématiques recherche.

Quelques acquis :

Par ailleurs le ministère incite fortement les deux universités à trouver une solution consensuelle. Le contrat quadriennal 2009-2012 de Paris 7 avec le ministère contient la phrase :

"...malgré la séparation géographique des universités de Paris 6 et Paris 7 et la disparition de la bibliothèque interuniversitaire scientifique Jussieu (BIUSJ) commune aux deux établissements, ceux-ci devront maintenir une collaboration constructive dans le cadre du développement de la bibliothèque de mathématiques sur deux sites."

Celui de Paris 6 contient la phrase :

"L'établissement trouvera avec l'université de Paris 7 et le CNRS une solution pour l'avenir de la bibliothèque interuniversitaire de recherche pour les mathématiques et l'informatique qui préserve les intérêts des différents acteurs."

De plus le président de Paris 7, Vincent Berger, a affirmé un soutien au projet défendu par les mathématiciens, dans une lettre adressée au conseil de la fédération.

Les problèmes qui subsistent :

Tant que l'on se heurte à un refus d'intégrer les deux sites dans une même structure, de gros problèmes subsistent :

1. Les abonnements aux revues contractés auprès des éditeurs académiques (sociétés savantes, universités,...) ne pourront pas être conservés tels quels. Donc soit il faudra y renoncer sur un des sites, soit il faudra payer en plus pour pouvoir y accéder sur les deux sites. Or cela concerne plus de la moitié des revues. La deuxième solution occasionnerait donc un surcoût évalué à 85 000 euro HT par an pour Paris 6 et 105 000 euro HT par an pour Paris 7.
2. Le système proposé de deux bibliothèques séparées liées par une convention n'est pas pérenne et et peut être très facilement remis en question par l'une des deux universités sans que les mathématiciens aient les moyens de se défendre.
3. La question de la propriété des documents sur papier n'a pas de solution raisonnable : soit ceux-ci seraient répartis de façon définitive (contrairement à ce qui était souhaité dans le projet de bibliothèque unique sur deux sites), au risque d'occasionner des tensions inutiles entre les mathématiciens des deux universités, soit le statut de ces documents ne serait pas défini.
4. Le statut du personnel doit être défini de manière à conserver une équipe unique (même s'il y a plusieurs employeurs) : la division en deux équipes ne ferait que compliquer la gestion de la bibliothèque.